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Dejamobile - Paiement sans contact

Par smartphone & Biométrie

      Houssem Assadi, PDG de Dejamobile, vise un développement très rapide du paiement sans contact par téléphone en Europe.     Houssem Assadi, PDG de Dejamobile, vise un développement très rapide du paiement sans contact par téléphone en Europe. | Ouest-France

Près de Caen, la société Dejamobile a développé une solution de paiement sans contact par smartphone. Les clients du Crédit agricole y ont accès depuis un mois. Elle se développe aussi en Europe.

« On ne dit pas que la carte bancaire va disparaître, prévient Houssem Assadi, PDG de Dejamobile.  Mais on fait un pari, celui de la transformation des usages. » Près de Caen, à Hérouville-Saint-Clair, l’entreprise a développé une application de paiement sans contact par smartphone.

Son utilisation est simple comme un jeu d’enfant : un achat, jusqu’à 300 €, chez un commerçant ; un terminal bancaire équipé de la technologie sans contact - celui sur lequel on peut déjà payer en posant sa carte - ; un smartphone Androïd qu’on vient poser dessus, et le tour est joué. Le paiement sans contact par téléphone est accessible aux clients du Crédit agricole, utilisateurs de l’appli « Ma carte » depuis un mois. 60 000 commerçants sont équipés en France. L’opération est sécurisée par un code ou par empreinte digitale.

Des projets en Europe

L’enjeu est considérable pour l’entreprise créée en 2012 par trois anciens d’Orange labs. « Nous travaillons sur les technologies sans contact depuis 2005. Après les phases d’expérimentation, nous partagions une même intuition, celle de la généralisation de cette technologie, du besoin de solutions simples. »

Les évolutions technologiques dans le domaine des transactions sécurisées ouvrent la voie de la simplification. « Les banques ne sont plus obligées de travailler avec les opérateurs. On a pris des licences avec Visa et Mastercard dès 2015, cela a été un tournant », explique Houssem Assadi.

Le sans contact se mitonne à différentes sauces ici : dans la billetterie, dans la dématérialisation des titres de transports. Mais c’est le domaine bancaire qui offre à l’entreprise les perspectives les plus larges. « Nous travaillons en marque blanche. C’est-à-dire que nous ne sommes pas visibles par le client de base. Nous apportons une solution clé en main aux banques. »

Le contrat passé avec le Crédit agricole est une première étape. Des discussions sont en cours avec « une autre grande banque française ». L’entreprise prospecte à l’étranger depuis un an. Son directeur commercial est à Dublin, un jeune en volontariat international opère à Londres. « Depuis la zone Grande-Bretagne - Irlande, qui reste une place forte de l’industrie bancaire, ils cherchent des partenaires dans toute l’Europe. D’ici la fin de l’année, on pourra afficher la présence à nos côtés d’opérateurs européens. »

Des pionniers

La force de Dejamobile ? Son avance. « Réunir les compétences autour du paiement et celles sur le mobile dans une même société est très rare. Nous avançons dans un pôle restreint au niveau européen. En 2020, nous serons dans le top 3 des éditeurs de solutions de paiement mobile en Europe », avance le PDG.

L’entreprise emploie aujourd’hui une trentaine de personnes. Hébergée par Normandie incubation les premières années, elle a poussé avec le soutien de Bpifrance et des aides régionales. « Nous avons eu des clients dès le début, nous n’avons jamais perdu d’argent. » La société, qui met le paquet sur la recherche et le développement, espère « doubler, voire tripler ses effectifs dans les deux prochaines années ». Et compter 10 millions d’utilisateurs en Europe à l’horizon 2020.

Source : http://www.ouest-france.fr