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Safran vend sa filiale biométrie à Oberthur

Safran a finalement choisi le fonds Advent, propriétaire d’Oberthur Technologies, pour lui céder Safran Identity & Security (ex-Morpho), le spécialiste de la biométrie et de la sécurité.

Le prix d’environ 2,4 milliards d’euros témoigne de la férocité de la compétition pour reprendre cette pépite technologique française. L’offre d’Advent a été préférée en bout de course par le conseil d’administration du motoriste réuni jeudi 29 septembre, à celle de Gemalto, le leader mondial de la carte à puces.

Les deux rivaux, qui avaient offert un prix quasi-similaire, ont mené une campagne intense auprès des pouvoirs publics ces derniers jours afin de l’emporter. Le gouvernement, en effet, soucieux d’éviter une nouvelle affaire Alstom avait demandé aux candidats de s’engager sur le maintien de l’emploi et des sites de production en France. Les syndicats étaient d’ailleurs divisés, la CFDT soutenant Advent-Oberthur et CFE-CGC et FO penchant pour Gemalto.

De même, les candidats ont dû donner des garanties sur la préservation des intérêts français, Morpho ayant des activités en lien avec la sécurité nationale. Advent avait d’ailleurs adressé une lettre de 8 pages à Bercy promettant notamment de conserver dans une entité française la propriété intellectuelle des technologies développées par la filiale de Safran.

Safran I&S emploie 7 800 personnes dans 50 pays et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d’euros en 2015.

Pour sa part, Oberthur Technologies compte plus de 6.500 salariés dans le monde, pour des ventes annuelles de 1,2 milliard d'euros. La transaction devrait être bouclée courant 2017 à l'issue du processus réglementaire. À terme, l'objectif est une introduction en Bourse à Paris du nouvel ensemble qui réaliserait un chiffre d'affaires combiné de 2,8 milliards d'euros.

Bpifrance, investisseur public de long terme, prendra une participation dans le nouvel ensemble. Cette présence est aussi une garantie pour le gouvernement qui suivait de près cette cession en raison des technologies sensibles pour la sécurité publique et la défense, impliquées par cette vente.

Le niveau élevé du prix de cession de l'activité de Safran témoigne de la surenchère entre les postulants. Ils étaient cinq à vouloir mettre la main sur ces technologies employées pour personnaliser des documents officiels sécurisés et pour bâtir des systèmes d'authentification par biométrie.

Dans la dernière ligne droite, Gemalto et Oberthur s'étaient disputés la filiale de Safran. Ils avaient fait une offre d'achat quasi-semblable, tout en menant un lobbying intense après des pouvoirs publics. L'enjeu consistait à s’engager sur le maintien de l’emploi en France et sur la garantie que les précieux brevets et technologies de l'ex-filiale de Safran restent dans l'Hexagone.

 

Sources : http://www.lemonde.fr - http://francais-express.com