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l’IA qui lit vos mensonges aux frontières asiatiques

Des caméras dopées à l’intelligence artificielle qui lisent les émotions et traquent les visages dans la foule, ça paraît déjà impressionnant. Mais dans certains pays d’Asie, ces technologies vont encore plus loin. Elles sont désormais capables de détecter un mensonge à 40 mètres, en se basant uniquement sur les micro-expressions faciales.

Des checkpoints dignes de la science-fiction

Dans plusieurs villes d’Asie, notamment en Chine et à Singapour, des checkpoints alimentés par des systèmes d’IA sont testés ou déjà opérationnels. Ces dispositifs, souvent installés dans les gares, les aéroports ou les postes de contrôle frontaliers, peuvent analyser un visage en temps réel avec une précision biométrique jamais vue auparavant.

Le système peut capter des émotions comme la peur, la nervosité ou la colère simplement en scannant les mimiques d’un visage. Et le plus bluffant, c’est qu’il le fait à distance. À plus de 40 mètres, l’algorithme serait capable de repérer ce qu’un œil humain ne pourrait jamais voir : des réactions infimes qui pourraient trahir un mensonge ou une intention suspecte.

Une surveillance de plus en plus fine, et controversée

Ces systèmes reposent sur une forme d’IA appelée « computer vision », couplée à de la reconnaissance faciale avancée. L’objectif des autorités ? Identifier rapidement toute personne potentiellement dangereuse ou non autorisée, sans contact ni arrêt prolongé. C’est sécurisant sur le papier, mais ce n’est pas sans poser de questions.

Plusieurs ONG et défenseurs des droits humains s’inquiètent de ces outils aux possibilités quasi illimitées. Est-ce qu’une grimace de stress suffit à être signalé ? Comment ces données sont-elles stockées et utilisées ? Difficile d’avoir des réponses très transparentes à ce sujet, surtout dans des pays où la surveillance est déjà massive.

Le mensonge « visible » : comment ça fonctionne ?

Ce que les scientifiques appellent la détection de mensonge par IA repose sur l’étude des micro-expressions, ces minuscules contractions musculaires du visage qui durent moins d’une seconde. Elles révèlent souvent la véritable émotion d’une personne, même quand elle essaie de la cacher.

À l’aide d’une base de données gigantesque, l’algorithme compare le visage observé à des milliers de profils types. S’il repère une incohérence entre l’émotion affichée et les réponses données ou l’attitude observée, il signale automatiquement une anomalie aux agents de sécurité.

Ce système est parfois soutenu par d’autres capteurs : température corporelle, rythme cardiaque, dilatation des pupilles… Là encore, tout se fait sans contact. Bref, on est très loin du bon vieux détecteur de mensonges branché à des électrodes.

Une tendance tech qui s’accélère en Asie

Ce genre de technologies est encore peu implanté en Europe, où les débats sur la vie privée freinent sa mise en place. Mais en Asie, l’expérimentation va très vite.

  • À Singapour, des checkpoints intelligents testent déjà ce type d’analyse dans l’aéroport Changi.
  • En Chine, plusieurs villes ont adopté ces systèmes pour renforcer la sécurité lors de grands événements.
  • En Corée du Sud, des entreprises développent des versions portables de ces IA pour équiper les forces de l’ordre.

C’est clair, cette tendance de surveillance ultra-pointue n’en est qu’à ses débuts. Reste à voir si elle restera cantonnée à l’Asie, ou si l’on retrouvera un jour ces « lecteurs d’émotions à distance » dans nos propres gares et aéroports. Pour l’instant, c’est impressionnant… et un peu flippant aussi.

Source : https://www.info07.com/