Pourquoi la biométrie devrait-elle donner un coup de pouce à la carte bancaire ?
Pour payer sans contact au-delà de 50 €, deux banques proposent la vérification des empreintes digitales sur leurs cartes.
La crise sanitaire aura accéléré le succès du paiement sans contact. Les Français sont désormais les principaux utilisateurs de ce système en Europe, selon les professionnels du secteur.
Mais un plafond subsiste. Au-delà 50 €, le propriétaire de la carte bancaire doit saisir son code à quatre chiffres. Pour tenter de réduire les obstacles à la rapidité du sans contact, plusieurs banques (BNP Paribas et Crédit Agricole) commencent à proposer des cartes dotées d’un capteur d’empreintes digitales. La technologie biométrique, logée dans l’épaisseur de la carte, est signée de l’entreprise française Thalès.
Concurrencer les Gafam a un prix
Après avoir enregistré, en agence, les lignes de son doigt, le détenteur du sésame peut régler ses achats sans code. Peu importent les montants, il doit simplement apposer le pouce sur la carte bancaire pour autoriser la transaction.
La technologie n’est pas révolutionnaire. Les smartphones d’Apple, Google ou Android permettent déjà de payer par vérification des empreintes digitales, depuis plusieurs années. Mais la carte biométrique doit contrer cette incursion des Gafam dans les systèmes de paiement. La transaction via mobile progresse, mais reste très marginale avec 3,5 % des opérations. Avec la biométrie, la carte bancaire restera le mode de payement préféré
, assure Catherine Boidin, responsable des moyens de paiement clients particuliers, chez BNP Paribas.
Mais, contrairement aux solutions intégrées des Gafam, la technologie disponible auprès des banques a un coût, répercuté sur le client. Elle n’est pas accessible pour les cartes les moins chères. Il faut souscrire à une carte premium et ajouter un supplément annuel d’une vingtaine d’euros. Mais la technologie a vocation à être étendue
, promet-on du côté des banques.
Source : https://nantes.maville.com