Reconnaissance faciale dans les voitures
KeyLemon développe une solution de reconnaissance faciale pour les conducteurs, qui sera intégrée au portefeuille de l'équipementier Visteon. La start-up surfe sur la tendance actuelle aux voitures intelligentes.
Les solutions de reconnaissance faciale de la firme de Martigny KeyLemon ont tapé dans l'œil de Visteon, équipementier automobile américain. «En juin 2012, ils sont venus nous demander de travailler à un projet commun pour une expérience de conduite plus intuitive, raconte Gilles Florey, CEO de KeyLemon. Nous avons exploré beaucoup de pistes au début, pour savoir quels boutons les yeux regardaient, on a dû canaliser sur ce qui faisait davantage sens au niveau technologique et besoin du conducteur.»
Au final, cette solution développée dans les locaux octoduriens identifie le conducteur et procède à ses réglages préenregistrés (siège, rétroviseur), avant de l'accompagner dans sa conduite. La caméra vérifie où regarde le chauffeur. Un radar note si un piéton est en train de traverser la route et prévient la caméra. La conduite en devient plus intuitive.
Mais comment une entreprise spécialisée dans l'identification faciale pour ordinateur se retrouve-t-elle à flirter avec l'industrie automobile? «Ça n'a jamais fait partie de notre plan d'affaire, on ne pensait pas se lancer sur ce marché, confie Gilles Florey. Mais en fait, c'était presque logique, les constructeurs automobiles essaient également d'augmenter l'interaction homme machine dans l'intérieur de la voiture.»
La solution est intégrée au portefeuille de Visteon, qui part à présent démarcher les constructeurs automobiles. Parmi ses clients, l'entreprise compte déjà Renault, Nissan, Ford ou encore Tata. De son côté, KeyLemon a également des contacts avec des constructeurs automobiles pour d'autres projets. «La caméra permet également d'établir des statistiques de conduite, sur la vitesse, la consommation, le nombre de personnes à bord...» Ce système pourrait également intéresser les entreprises de transport, dont les chauffeurs passent de longues heures dans leur camion, sur des routes monotones, avec le risque que leurs yeux se ferment dû à la fatigue.
Et l'annonce de projet de voitures sans pilote n'effraie pas Gilles Florey. «L'arrivée du Google car est une excellente nouvelle. Elle force les fabricants à se remettre en question, à suivre cette tendance, ça bouge dans le monde automobile!»
Sources : KeyLemon Press release - ICT Journal