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Deepsense vante une solution d'authentification par reconnaissance faciale éthique et infalsifiable

La start-up Deepsense, spécialisée dans la biométrie faciale, vient d’acquérir une innovation née dans les laboratoires de l’université de Bourgogne. Elle permet de garantir le caractère vivant d’un usager à partir d'un flux vidéo pour éviter les fraudes à base de photos.

Deepsense vante une solution d'authentification par reconnaissance faciale éthique et infalsifiable © Deepsense

Pour éviter une fraude lors d’une connexion bancaire, l’authentification du client s’avère indispensable. La start-up française Deepsense a imaginé une solution en ce sens. Simple d’usage, universelle puisqu’elle s’utilise aussi bien sur ordinateur, tablette que smartphone, elle se veut aussi éthique.



"Dès la conception de notre produit, nous avons intégré deux principes : qu’il ne soit pas dépendant du hardware et qu’il soit alimenté et conçu en prenant en compte toutes les diversités géographiques", précise Yassine Mountacif, fondateur de Deepsense. Plusieurs réseaux de neurones convolutifs interviennent par exemple pour détecter les visages, quel que soit le continent d’utilisation de la solution.

"Il faut aussi que cela soit facile d’utilisation, intuitif pour le client et que la validation et l’ouverture des droits de connexion soient rapides." Pour apporter un niveau de sécurité supplémentaire et éviter des fraudes réalisées à partir de photos notamment, Deepsense a intégré une autre solution logicielle, basée sur l'analyse vidéo, à son système.

Détecter le vivant

Imaginé à l’université de Bourgogne par Yannick Benezeth, enseignant-chercheur au sein du laboratoire imagerie et vision artificielle ImViA, le "capteur rPPG", pour "remote PhotoPlethysmoGraphy", détecte l’activité cardiaque d’une personne à partir d’un flux vidéo. "Ce n’est pas un capteur physique, une caméra standard RGB comme une webcam suffit pour détecter le caractère vivant de l’utilisateur à distance et sans contact", déclare Sébastien Brangoulo, directeur du développement chez Deepsense.

La technologie a été portée à maturation par la Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SAYENS). Cette dernière vient de signer un contrat de licence exclusive avec Deepsense. "C’est une nouvelle brique de sécurité et de confiance pour notre moteur 'lifeness détection'. Il vient compléter le face matching qui permet de vérifier la concordance entre le selfie de l’utilisateur et la photo transmise par un organisme bancaire par exemple." La start-up propose ainsi une solution fintech qui s’appuie sur un dispositif d'authentification en temps réel d’un utilisateur grâce à la mesure de ses données humaines uniques et des fonctionnalités spécifiques.

Respecter les règles

Attachée au respect strict de la réglementation générale européenne sur la protection des données (RGPD) ainsi que des règlementations spécifiques en vigueur en France (CNIL), Deepsense se réjouit de pouvoir développer de nouveaux services. "La crise a accéléré la tendance à la digitalisation, notamment bancaire, mais sans intervention humaine, il faut être capable de transposer les processus de sécurité et d’identification pour attester de la validité d’un document ou d’une identité", rappelle Sébastien Brangoulo.

Alors que la directive européenne DSP2, entrée en vigueur en 2018 impose, entre autre, le recours aux données biométriques pour renforcer l'authentification d’un utilisateur dans le cas de paiements en ligne supérieurs à 30 euros, la solution Deepsense s’adresse tout autant au secteur bancaire, de l’assurance, qu’à la location…

"Tous les services nécessitant une validité de l’identité forte peuvent y faire appel. Même si la reconnaissance faciale est associée à un screening de masse dans l’esprit des gens, elle apporte aussi des bénéfices et des services utilisée en authentification." Après une levée de fond de trois millions d’euros l’an dernier et alors que Deepsense compte une vingtaine de collaborateurs et entend encore recruter, la start-up espère officialiser la commercialisation de sa solution auprès d’intégrateurs d’ici quelques mois et s’ouvrir les portes des marchés internationaux.

Source : https://www.usine-digitale.fr