La biométrie : nouvelle tendance des banques
Ouvrir son compte bancaire avec un selfie, payer par reconnaissance vocale ou en scannant ses empreintes digitales : l'année 2018 marque le déploiement de la biométrie dans les services bancaires. Entre curiosité et réel intérêt, faut-il s'en inquiéter ? Éléments de réponses.
La biométrie faciale en plein essor
En mars, la Société Générale et Boursorama ont annoncé l’intégration de la technologie de reconnaissance faciale pour la première fois au moment d’ouvrir un compte bancaire. Le même mois, LCL proposait la nouvelle version de son application mobile « LCL Mes Comptes » enrichie des technologies de reconnaissance des empreintes digitales et de reconnaissance faciale pour valider les virements. En février, c’était BforBank qui mettait à la disposition des clients dotés de l’iPhone X d’Apple la technologie de reconnaissance faciale. L’accès à Face ID sur son appli bancaire permet au client d’accélérer la vérification de son identité au moment de se connecter à son compte bancaire ou d’épargne.
Face ID, ou quand l’iPhone X Apple change la donne
Ouverture et accès au compte, validation des virements, solution de paiement sans contact : les innovations pullulent pour conforter l’expérience utilisateur et, au final, fidéliser le client. L’arrivée sur le marché de l’iPhone X booste le mouvement grâce à sa fonctionnalité de reconnaissance faciale nommée Face ID. Apple introduit dans son smartphone des capteurs 3D miniaturisés sur la face avant de l’appareil. Un projecteur envoie alors 30 000 points invisibles sur le visage du client afin d’effectuer la modélisation de son visage 3D. Ce système se combine à une grande puissance de calcul d’algorithmes d’apprentissage en deep learning, offrant des résultats performants.
Une question de temps, de sécurité…et d’éthique
La reconnaissance de la voix, de l’iris, des empreintes digitales et du visage ont deux avantages majeurs : accélérer la phase d’authentification du client et lutter plus efficacement contre la fraude. D’autant que la technologie ne cesse d’évoluer avec l’arrivée des capteurs 3D miniaturisés mais aussi avec la reconnaissance de visage en mouvement ou de visages vus de profil, voire le déploiement de modèles où des visages sont vieillis. Toutefois, ces nouveaux outils soulèvent des questions éthiques. Si dans le cadre de services bancaires ils apparaissent utiles, dans un cadre sécuritaire et marketing, ce sont de véritables traceurs dans la rue comme en ligne. Les traits du visage deviennent des données exploitables et exploitées. Ce n’est pas pour rien qu’Apple, mais aussi Google et Facebook, s’attèlent à les extraire…et que l’opinion publique s’en inquiète.
Source : https://www.banques-en-ligne.fr