L’Italie interdit la reconnaissance faciale, sauf pour lutter contre la criminalité
L’agence italienne pour la protection des données a décidé d’interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale dans l’espace public, en réponse aux expérimentations de plusieurs municipalités.
L’Italie met le holà sur la reconnaissance faciale. Selon Reuters, nos voisins transalpins ont interdit, le lundi 14 novembre, l’utilisation de la reconnaissance faciale sur recommandation de son agence dédiée à la protection des données. Ainsi, ces systèmes utilisant des données biométriques ne seront pas autorisés tant qu’une loi spécifique ne sera pas adoptée ou au moins jusqu’à la fin de l’année prochaine, a expliqué la Garante per la protezione dei dati personali (GPDP), l’équivalent italien de la CNIL.
“Le moratoire découle de la nécessité de réglementer les conditions d’éligibilité, les conditions et les garanties relatives à la reconnaissance faciale, dans le respect du principe de proportionnalité”, a indiqué l’agence dans un communiqué.
Comme toujours dans ce genre de cas, l’organisme indique toutefois qu’une exception est prévue lorsque ces technologies jouent un rôle dans les enquêtes judiciaires ou dans la lutte contre la criminalité. Des conditions qui restent floues donc, même si elles devraient suffire à garantir que ces technologies ne soient pas utilisées dans la prévention de la criminalité, et donc installées dans les rues.
Justement, le GPDP répond à deux municipalités avec cette décision. À Lecce, dans le sud de l’Italie, les autorités ont déclaré qu’elles commenceraient à utiliser une technologie basée sur la reconnaissance faciale. La municipalité a été sommée de fournir une description des systèmes adoptés, de leur objectif et de leur base juridique, ainsi qu’une liste des bases de données auxquelles ses dispositifs de surveillance ont accès. Dans la ville toscane d’Arezzo, la police locale souhaite s’équiper de “lunettes infrarouges” capables de reconnaître les plaques d’immatriculation des voitures. Les forces de l’ordre devront donc s’en passer.
Source : https://www.lesnumeriques.com